En conclusion : effondrement ou mutation ?

Si les défis actuels posent d’énormes problèmes, actuellement reconnus et abondamment documentés, au niveau factuel - technique, économique, politique - l’humanité est confrontée de plus, au niveau éthique, à trois impératifs essentiels :

- une alliance nouvelle avec la Nature,

- le partage : prise sur soi du futur d'autrui,

- le progrès : sentiment de dette envers la Terre, reformulation des valeurs fondant l'humain.

Il nous faut redécouvrir le sens originel et éthique des mots. Ces obligations vont de soi. L’homme est un être conscient, il connaît l’ampleur du désastre, les chances réelles de réussir la transition énergétique, la nécessité d’une réforme sociétale radicale. Certes il se sait déterminé par ses gènes et ses penchants, mais il discerne, dans son for intérieur, un espace de liberté et de responsabilité.

Si l’on souhaite que l’humanité puisse survivre dans des conditions minimales de sécurité, de convivialité et de paix, il faut, tant qu’il y aura des hommes, qu’elle poursuive, avec détermination, ces trois impératifs universels.

Pourra-t-elle soutenir un tel effort ?