Introduction

Comment comprendre la brusque dégradation de l’environnement, la vague actuelle d’inondations catastrophiques, les cyclones dévastateurs, le désarroi, dans plusieurs pays, des valeurs éthiques et sociétales ?

Plusieurs événements étaient porteurs d’espoir : la prise de croissance quasi planétaire de la gravité de la situation, les importantes décisions en vue de la transition énergétique, l’apparition des premiers grands chantiers du développement durable, souvent très coûteux, les multiples initiatives d’économie participative.  Et bien sûr, en plus de sa prodigieuse richesse culturelle, de son extraordinaire potentiel  d’innovation  technique,  l’humanité dispose de réserves énergétiques considérables.

Mais plusieurs faits font craindre que les efforts actuels seront insuffisants : les catastrophes naturelles, de plus en plus impressionnantes, les avertissements répétés des Nations Unies et d'innombrables experts  éminents, le désengagement de plusieurs chefs d’Etat. De plus, diverses révélations concernant la fuite abyssale de capitaux, perdus pour l’économie mondiale :  ces faits incitent à reprendre, au niveau  quasi ontologique, les problèmes de fond.

Le site analyse, au-delà des aspects factuels,  les causes profondes de la responsabilité de l’Homme, et notamment  le déni, la dérobade,  le fatalisme.

Cette approche  aboutit à une constatation surprenante. Depuis des millions d’années, des sociétés animales ont assuré elles-mêmes la protection de leur environnement et la survie de leur espèce. Mais l'être humain ne prend pleinement  conscience du désordre climatique, apparemment irréversible, que très tardivement.

Combien de temps encore l’humanité assistera-t-elle, impuissante ou fataliste, à la dégradation de la Terre ? Combien de temps encore accepter, dans certains pays, l’insoutenable inégalité entre les classes sociales et les sexes ?

Médecin psychiatre et thérapeute phénoménologue, interpellé par le désarroi du monde, nous suivons avec intérêt les débats sur le développement durable, l’économie solidaire, les nouvelles ressources alternatives. Cependant, constatant que dès à présent plusieurs chefs d'Etat ne respectent pas leurs engagements au moment même où l’on relève une brusque accélération du dérèglement climatique, il nous paraît urgent de reprendre les problèmes de fond. On les exposera sous la forme de quelques réflexions concernant quatre notions qui, malgré leur importance, sont souvent occultées, voire ignorées, dans les débats actuels : la faille originelle, l’essence de la Femme au monde, la dérobade, la responsabilité ontologique de l’Homme.

En conclusion, face aux dégâts du scepticisme, du déclinisme ambiant, du  nihilisme stérile, nous proposons trois impératifs universels à poursuivre avec rigueur.